jeudi 19 avril 2012

4. P'tit filou va...

il en faut toujours un...


Je ne sais pas pourquoi mais en mangeant ce petit yaourt à l'abricot, un drôle de personnage m'est venue à l'esprit.

C'était vraiment un petit filou celui-là! il s'agit de mon prof de sport de mes années collège,un individu inoubliable et cultissime... 

Cette fois-ci ce n'était pas ma soeur qui m'avait fourni des infos, mais mon grand frère. 
Il me parlait de ce monsieur****, un de ses anciens professeur, comme d'un professeur remarquable et particulièrement agréable. Il m'en avait fait un vrai éloge.

Mais bizarrement son témoignage ne collait pas du tout avec le portrait que mes copines du collège (un peu plus âgées) m'avaient fait. En effet, elles me l'avaient décrit comme un prof un peu "envahissant". Par "envahisant", elles faisaient allusion à sa soi-disant  fâcheuse tendance à entrer dans les vestiaires pendant que les jeunes filles se changeaient, sans même signaler sa venue. En bref, elles m'en avaient fait un portrait pas très flatteur, à la limite de la caricature.

De toute façon, j'allais pouvoir m'en faire ma propre idée dès mes premières heures d'EPS...
à première vue, monsieur**** semblait fort sympathique, bien que je n'arrivais pas à voir ses yeux sous ses lunettes de soleil noir ce qui était un peu frustrant, mais peu importe. 
Plus nous progression dans l'année, plus on riait. Il faut dire que pendant les cours d'EPS de monsieur**** il s'en passait des choses!! Les filles ne le supportaient pas alors que les garçons, eux, ils avaient l'air de l'apprécier.


En fait, la rumeur s'est révélée véridique. Ce monsieur**** était réellement un peu trop tactile, particulièrement en gymnastique, et un peu trop voyeur, particulièrement...tout le temps! Du coup, il a un peu éveillé auprès des filles de la classe un ras le bol général.
Oui, on en avait marre de ses mains "baladeuses" (surtout quand on est ados et qu'un simple regard nous met hors de nous!). On a donc formé un comité, sous initiative de moi-même (j'en suis pas peu fière...) et nous nous sommes lancées dans une drôle de bataille:

  1. terminés les petits caleçons moulants pendant la gym, on ressort le bon gros pantalons de jogging!
  2. terminés les débardeurs en stretch pour le basket, on ressort les t-shirt oversized pas très glamour...
  3. terminé le volant de badminton qui tombe pile sous son nez et qu'on doit ramasser pile sous son nez, on s'arrange pour le faire retomber plus loin et maintenant on plie les jambes pour le récupérer!
  4. terminé les roulades avec l'aide de monsieur****, maintenant c'est julie qui me servira de prof en accro-sport!

Bref, on avait poussé la chose à l’extrême je l'avoue, mais çà nous faisait tellement rire d'ailleurs on avait même l'impression de se battre pour une cause noble. Avant chaque cours, on faisait un debrief' dans notre QG (le vestiaire des filles...) et un jour, une idée un peu enfantine mais venue en tête.

Aujourd'hui elle me paraît un peu ridicule, mais je vous en fait quand même part.
Nous avions un cours de sport un 1er avril, qui dit 1ère avril dit...poisson d'avril! Du coup, j'ai proposé aux filles de la classe, avec beaucoup de second degré, de réaliser ensemble un poisson d'avril pour notre cher monsieur****. La seule condition à respecter était celle de faire le plus moche des poissons jamais vu, c'est dire très gros, avec des pustules, des couleurs verdâtres et d'autres détails pas très jolis...

Au final, ce poisson était horrible.
Arrivée en cours, une copine détournait l'attention de ce charmant monsieur**** pendant que je collais sur son dos le magnifique poisson d'avril. Monsieur**** s'en est bien entendu rendu compte peu de temps après, mais je dois dire qu'il a plutôt bien réagit tandis que nous tous, filles et garçons, étions en train de rire aux éclats...

Je ne regrette pas d'avoir fait la rencontre de ce monsieur****, il m'aura permis de découvrir une autre facette pas très "catholique" de l'enseignement !!

...to be continued


mardi 17 avril 2012

3. L'enfant devient "grand".

Allez hop'....


Mon passage au collège a bel et bien marqué mon passage du monde des enfants à celui des "grands".
J'avais troqué mon cartable chipie pour une besace plus sobre...
J'avais troqué mes jolies petites tennis à scratch pour des baskets branchées...
Mais j'avais gardé ma folie et mon humour un peu décalé!

Le collège a été l'élément déclencheur, ma phase de révélation en ce qui concerne la voie que j'allais choisir.
Entre deux trois bêtises d'ados, je commençais à réfléchir sur mon avenir.

C'est une autre madame**** qui a joué un rôle important dans mon cursus. Celle-ci n'était ni tyrannique, ni colérique, ni hystérique, mais bel est bien sympathique et juste "fantastique".

Je commençais mon apprentissage de cette langue qui allait devenir ma langue de coeur (et d'origine quand même!!) et le charme opéra. Le coup de foudre quoi, le feeling est passé tout de suite.

J'avais beaucoup de facilités, sans vouloir me complimenter, et madame****  savait s'y prendre.
Elle n'avait rien en commun avec les autres prof' du collège. Elle était plus jeune et très professionnelle, à l'écoute, rigoureuse et audacieuse dans le choix des séances. Et la matière enseignée... simplement à mon goût.

à chaque fois que je sortais d'un de ses cours je me disais, un jour se sera moi!
Il m'arrivait de temps en temps en classe, au beau milieu d'une leçon, de l'envier... oui, comme on peut envier une copine qui aurait la paire de chaussures dont on rêve depuis des mois, mais qu'on ne peut pas encore se payer! En fait je me disais, "ça doit être cool de faire se métier là, apprendre une langue si jolie à des élèves..."




En réalité, c'est cette madame**** qui m'a motivé et donné l'envie d'enseigner à mon tour. Elle ne le sait pas, mais elle a été mon "Mickaël Jackson" à moi...


...to be continued.


lundi 16 avril 2012

2. Flash-back!

ahahhhhh!!! l’horreur...


On a tous eu des prof' sur la liste rouge, cette liste dans laquelle figurent les grands dangereux.
Et bien moi, en primaire, il y avait non pas une prof sur la liste rouge, mais la prof en tête de cette terrible liste rouge!

Je me souviens...
Je rentrais en CE1 et ma grande soeur, qui était en primaire avec moi, connaissait les instit' et elle m'avait un peu mis au jus... Oui, elle me tenait à la page sur ce que les grands de CM1 savaient, et tout et tout! Et c'est elle qui est allé voir l'affiche sur laquelle était inscrit la liste des classes pour la rentrée prochaine.



Elle m'a donc annoncé qui serait ma prof de CE1, avant qu'elle ne parte, je priais secrètement pour qu'il ne s'agisse pas de l'horrible madame **** .
La légende racontait que cette madame **** frappait, battait, torturait, maltraitait... (et j'en passe) ses élèves. Et à cette époque, je ne voulais pas faire partie de cette légende donc je priais pour ne pas l'avoir comme prof. Mais le destin en a décidé autrement.

Madame **** était bien ma prof de CE1, et de CE2, c'est ma soeur qui a bien rit!

C'est la peur au ventre que j'ai inauguré cette année scolaire. Bizarrement,  madame **** n'avait pas l'air si terrible. Mais j'allais rapidement changer d'idée quand un camarade de classe, que je nommerais "Johnny" pour le fun, eût goûté malgré lui à la correction de cette madame****.

La légende n'en était pas une, il s'agissait plutôt de faits réels. Tellement réels, qu'ils étaient devenu banals et presque anodins.
Donc, ce Johnny était un peu son punching-ball, son moyen à elle de se défouler. C'est cruelle à dire mais bien vrai pourtant. Il faut dire que Johnny était loin de l'élève modèle. Farouche, insolent et parfois violent, il n'hésitait pas à défier madame****, qui elle lui répondait plus physiquement que verbalement.

Nous, les autres élèves, étions conscients de cela mais bon... l'habitude avait certainement anesthésié nos petits cerveaux d'enfants. Je n’oublierais jamais le jours où, au beau milieu d'un cours, ce pauvre Johnny a dû suivre madame**** hors de la classe, et qu'il est revenu rougit au niveau des joues, le visage presque froissé et les yeux humides, baissés vers le sol.
On aurait pu croire à un simple coup de chaleur si nous n'avions pas entendu ses gémissements et ses coudes frapper contre le mur.

L'année suivante, celle de mon CE2, madame**** était fidèle à elle même, quoique...
coups de livre sur la tête, petites phrases méprisantes, petits coups sur la joue parmi tant d'autres à nous faire retourner au temps l'école de nos parents, à l'ancienne.

Aussi étrange que cela puisse je garde de cette époque mes meilleurs souvenirs du primaire, mes plus belles rencontres, mes plus gros rires et unes de mes plus belles années. Mes camarades et moi étions formidablement soudés, certainement parce que ce que nous vivions en classe, nous étions les seuls à le vivre! J'avais quasiment tout expérimenté avec mes camarades, de la chaise du prof' encollée aux petits pillages dans le placard à fournitures du fond de la classe (je sais c'est pas glorieux mais il fallait bien décompresser!)

En fin de CE2, nous avons dénoncé madame****. La directrice l'a convoqué mais pas mise à pieds. Finalement ce n'est pas ce que l'on souhaité, cette madame**** nous en a fait voir de toutes les couleurs mais elle nous aura beaucoup fait rire aussi.

Avec le recul, je pense que cette madame**** a joué un rôle capital dans ma formation personnelle. Elle m'a permis de voir ce que les profs ne devaient pas faire subir aux élèves. Je garde aujourd'hui de cette drôle d'expérience dans cette drôle de classe une drôle de leçon,  ce ne sera pas celle de mes futurs élèves!


....to be continued




dimanche 15 avril 2012

1. J'aime pas l'école mais pourtant...

Aujourd'hui c'est décidé, je deviendrais instit'...



J'aime pas ce que l'école m'impose:
  1. j'aime pas me réveiller tôt le matin,
  2. j'aime pas la bouff' de la cantine,
  3. j'aime pas avoir des devoirs, les faire et louper ma série préférée à la télé,
  4. j'aime pas resté assise trop longtemps sur une chaise trop dur,
  5. j'aime pas enchaîner plusieurs heures de cours que j'aime pas!
Mais j'aime l'idée de changer les rôles...
Et si c'était moi, celle qui te retiens 5 minutes de plus après la sonnerie alors que tu as un bus à prendre, le seul, l'unique qui fasse le trajet jusqu'à ton petit patelin? Et si c'était moi celle qui choisit le programme du jours, le déroulement de la séance, les sujets à exploiter et les élèves interrogés? Et si c'était moi celle qui tient la fameuse craie blanche et qui écrit sur le fameux tableau vert?

Hum... l'idée me plait bien.

J'ai su que je deviendrais prof au collège, en 5ème exactement. Alors que j'en étais encore à jouer comme une fo-folle dans la cours de récré avec mes copines, à raconter de petits potins sur X ou Y, à me taper des barres de rires sur tout et n'importe quoi et à me comporter comme une simple ados pleine de vie avec pour seul soucis la tenue que je porterais le lendemain...
Un peu la tête dans les étoiles et pas trop les pieds sur terre mais pourtant, je savais déjà avec détermination le métier qui serait le mien.


...to be continued