lundi 16 avril 2012

2. Flash-back!

ahahhhhh!!! l’horreur...


On a tous eu des prof' sur la liste rouge, cette liste dans laquelle figurent les grands dangereux.
Et bien moi, en primaire, il y avait non pas une prof sur la liste rouge, mais la prof en tête de cette terrible liste rouge!

Je me souviens...
Je rentrais en CE1 et ma grande soeur, qui était en primaire avec moi, connaissait les instit' et elle m'avait un peu mis au jus... Oui, elle me tenait à la page sur ce que les grands de CM1 savaient, et tout et tout! Et c'est elle qui est allé voir l'affiche sur laquelle était inscrit la liste des classes pour la rentrée prochaine.



Elle m'a donc annoncé qui serait ma prof de CE1, avant qu'elle ne parte, je priais secrètement pour qu'il ne s'agisse pas de l'horrible madame **** .
La légende racontait que cette madame **** frappait, battait, torturait, maltraitait... (et j'en passe) ses élèves. Et à cette époque, je ne voulais pas faire partie de cette légende donc je priais pour ne pas l'avoir comme prof. Mais le destin en a décidé autrement.

Madame **** était bien ma prof de CE1, et de CE2, c'est ma soeur qui a bien rit!

C'est la peur au ventre que j'ai inauguré cette année scolaire. Bizarrement,  madame **** n'avait pas l'air si terrible. Mais j'allais rapidement changer d'idée quand un camarade de classe, que je nommerais "Johnny" pour le fun, eût goûté malgré lui à la correction de cette madame****.

La légende n'en était pas une, il s'agissait plutôt de faits réels. Tellement réels, qu'ils étaient devenu banals et presque anodins.
Donc, ce Johnny était un peu son punching-ball, son moyen à elle de se défouler. C'est cruelle à dire mais bien vrai pourtant. Il faut dire que Johnny était loin de l'élève modèle. Farouche, insolent et parfois violent, il n'hésitait pas à défier madame****, qui elle lui répondait plus physiquement que verbalement.

Nous, les autres élèves, étions conscients de cela mais bon... l'habitude avait certainement anesthésié nos petits cerveaux d'enfants. Je n’oublierais jamais le jours où, au beau milieu d'un cours, ce pauvre Johnny a dû suivre madame**** hors de la classe, et qu'il est revenu rougit au niveau des joues, le visage presque froissé et les yeux humides, baissés vers le sol.
On aurait pu croire à un simple coup de chaleur si nous n'avions pas entendu ses gémissements et ses coudes frapper contre le mur.

L'année suivante, celle de mon CE2, madame**** était fidèle à elle même, quoique...
coups de livre sur la tête, petites phrases méprisantes, petits coups sur la joue parmi tant d'autres à nous faire retourner au temps l'école de nos parents, à l'ancienne.

Aussi étrange que cela puisse je garde de cette époque mes meilleurs souvenirs du primaire, mes plus belles rencontres, mes plus gros rires et unes de mes plus belles années. Mes camarades et moi étions formidablement soudés, certainement parce que ce que nous vivions en classe, nous étions les seuls à le vivre! J'avais quasiment tout expérimenté avec mes camarades, de la chaise du prof' encollée aux petits pillages dans le placard à fournitures du fond de la classe (je sais c'est pas glorieux mais il fallait bien décompresser!)

En fin de CE2, nous avons dénoncé madame****. La directrice l'a convoqué mais pas mise à pieds. Finalement ce n'est pas ce que l'on souhaité, cette madame**** nous en a fait voir de toutes les couleurs mais elle nous aura beaucoup fait rire aussi.

Avec le recul, je pense que cette madame**** a joué un rôle capital dans ma formation personnelle. Elle m'a permis de voir ce que les profs ne devaient pas faire subir aux élèves. Je garde aujourd'hui de cette drôle d'expérience dans cette drôle de classe une drôle de leçon,  ce ne sera pas celle de mes futurs élèves!


....to be continued




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